La partie hors-sol du bâtiment est principalement constituée des murs. Compte tenu de leur surface, ce n’est pas seulement leur solidité – support de la structure du toit – qui est importante, mais aussi leurs propriétés isolantes, protection contre les conditions climatiques changeantes et les fortes déperditions de chaleur. Cette dernière caractéristique est particulièrement importante dans notre zone climatique.
Murs extérieurs
Une tâche importante à laquelle doit répondre la conception d’une maison est le choix de la solution technique optimale pour les murs extérieurs du bâtiment. Le concepteur et le constructeur doivent tenir compte des exigences en matière de protection thermique dès la phase de conception. Dans de nombreux cas, la myopie économique prévaut et la décision est prise d’utiliser la technologie de bardage. La performance de l’isolation thermique dépend principalement de l’épaisseur de la couche de matériau isolant. L’épaisseur plus ou moins grande de cette couche ne modifie pas la construction du mur (les autres couches) et le coût de son édification. La modification des caractéristiques de l’isolation thermique n’affecte que le coût de l’isolation et a peu d’effet sur le coût de construction de l’ensemble du mur. Ce site vous en dit plus.
Murs à simple couche
Dans un mur monocouche (mono matériau), le même matériau remplit la fonction de structure et d’isolation thermique. Ainsi, les performances d’isolation thermique de ce type de mur sont directement proportionnelles à l’épaisseur de l’ensemble du mur – une modification des caractéristiques d’isolation thermique nécessite une modification de l’épaisseur de la cloison. Cela a un impact proportionnel direct sur le coût de la construction du mur. Le coût de l’investissement, ainsi que le temps de retour sur investissement pour les différentes variantes d’épaisseur de paroi, varient considérablement. D’un point de vue économique, une épaisseur de paroi de 30 cm avec une valeur U de 0,45 W/(m2K) est optimale. Si l’investisseur, compte tenu des modifications prévues des exigences et des évaluations de la valeur du bâtiment, veut adopter une variante avec une valeur U nettement réduite, cela entraînera une augmentation des dépenses de plusieurs dizaines de pour cent par rapport à la variante économiquement optimale.
Isolation thermique : épaisseur de la couche
La détermination de l’épaisseur de la couche d’isolation thermique la plus rentable selon le critère du temps de retour sur investissement le plus court ou du coût de cycle le plus bas sur de nombreuses années d’utilisation devrait être le point de départ de la décision de l’investisseur quant au choix de la structure du mur et de l’épaisseur de la couche de matériau d’isolation thermique. La solution adoptée doit également répondre aux exigences découlant des conditions techniques auxquelles les bâtiments doivent se conformer (c’est le domaine du concepteur). Toutefois, la décision de l’investisseur peut et doit être influencée par d’autres arguments résultant de l’anticipation de changements dans un avenir proche.
Premièrement, la mise en œuvre de la directive 2002/91/CE de l’Union européenne sur la qualité énergétique des bâtiments et, en particulier, l’introduction prochaine de la certification énergétique des bâtiments, signifieront que leur valeur marchande et le niveau des loyers dépendront dans une large mesure de la classe de qualité énergétique, qui dépendra à son tour du niveau de protection thermique du bâtiment. Il est également probable que la directive entraînera une nouvelle réduction du coefficient de transmission thermique requis de l’enveloppe et du niveau requis de la demande saisonnière de chauffage.
Par conséquent, pour s’adapter aux futurs critères d’évaluation de la valeur des bâtiments et aux futures exigences en matière de protection thermique, il convient d’ores et déjà d’adopter des épaisseurs d’isolation thermique supérieures à celles qui résulteraient d’une évaluation de la rentabilité ou du coût le plus bas.